Allez, je me lance pour ce récit.
Avant-course :
Départ le vendredi pour le Nord de l’Alsace. 6h de route bien fatigante.
Samedi : le matin, réveil à 7h sous la pluie, à 8h00, je suis sur le plan d’eau de Mouterhouse pour 20’ de NAT en combi sur le parcours que nous emprunterons le lendemain. L’eau est alors à 22°C. Je discute avec le gars qui a tracé le parcours. Il me confirme qu’il y a bien 1.900m. On verra que d’après mon chrono, il y avait certainement un peu moins. L’eau est loin d’être translucide mais c’est propre.
Déjeuner Spätzle avec mes parents au resto et direction le chalet pour préparer les petites affaires (pas simple avec 2 aires de transition et le système de sacs, et monter le vélo.
17h, direction le PAV pour déposer mes affaires. Le PAV est impressionnant, la pression monte avec la sono.
Soirée tranquille. Je vérifie à nouveau mes affaires.
Dimanche, mon départ est prévu dans la 3ème vague, à 11h20.
On se rend sur place avec Arnaud, un voisin de chalet, du SAS 37, maître nageur et qui claquera une grosse perf au final.
Cyprien, Gabriel et moi nous faisons marqué : on a tous les 3 le 474 marqué sur le bras et la jambe, la classe !
11h, les pros et les femmes partent. 11h10, première vague, 11h20, seconde vague, 11H30 les relais.
La température de l’eau a baissé : 19°C. La ligne est marqué au moyen d’une lance incendie : comme ça personne ne risque de gruger le départ, mais du coups l’eau est de plus en plus froide et je grelotte.
NAT
Allez, PAN, c’est parti. Pas trop de baston. Je me met dans mon rythme, privilégiant la glisse à la force, et ça va bien.
Sur le retour, je double même un bonnet bleu, parti 10’ avant moi. J’arrive vers la sortie et retrouve les spectateurs amassés sur les rives. C’est cool.
Je sors de l’eau, un œil sur le chrono : 35’ ! Whouah, je visai 40-45’, même Béa est surprise et les enfants ratent ma sortie.
T1 :
je prend mon sac de transition bike, et file sous la tente. Je met près de 5’ sur cette T1 (j’ai un peu galéré pour mettre ma combi dans le sac). J’enfile une verste sans manche car la température est fraîche et le ciel menaçant, mais pas de chaussettes.
A la sortie de la tente, j’entends les Allez Greg, Allez papa au loin, ça fait plaisir. Je monte sur le bike et c’est parti pour 90 km vallonnés.
Bike
J’avale près de 31 km la première heure. Ca tourne bien, mais la route est encore longue. Là, ça commence à se compliquer un peu avec une succession de bosses. Je suis quasiment toujours sur la plaque et les côtes se font en danseuse.
Je double, me fait redoubler et petit à petit les km défilent. J’ai eu mal aux jambes dès le début, puis c’est rentré dans l’ordre.
Au km 40, à Reichoffen, je croise mes supporters blottis sous le parapluie : je suis dans les temps que j’avais donnés.
La route se fait alors un peu plus scabreuse et les bonnes côtes se succèdent. A chaque traversée de village je suis abasourdi par les supporters : c’est un véritable événement local et les familles supportent les coureurs.
Après le km 60, j’avais repéré que le profil était plus cool. C’est position aéro et on appuie. Je sens que les jambes sont un peu dures, mais pour atteindre mon objectif de moins de 6h, il ne fait pas que je me relâche.
Sur une dernière côte, je me mets en danseuse et là les crampes apparaissent dans les quadris. J’ai déjà des craintes pour la CAP.
Je suis enfin à Niederbronn après 3h08 de bike. Je déchausse, saut de mon vélo, prend mon sac RUN et file sous la tente.
Run
Et c’est parti pour 2x10,5 km de CAP avec 250 m de D+ à chaque tour.
Petit calcul rapide : OK je devrai être sous les 6heures mais il ne faut pas s’endormir.
Dès la sortie de la tente il y a un pb : j’ai une crampe au quadri. Je cours cahin-caha, mais c’est dur. Arrive après 1 km le passage de la rivière avec des escaliers. J’essaye de m’étirer mais c’est pire que tout. J’entends au loin « Allez Greg ». Je suis dégouté car je sais que je ne ferai pas une bonne CAP. Béa voit bien que ça ne va pas et je suis limité à m’arrêter.
Puis repars attaquer la grosse montée. Je croise un gars avec qui j’étais en stage NAT en novembre. Il en est à son second tour. Ca me rebooste et je redémarre. Quand c’est plat, ça roule, mais dès que ça monte j’en chie grave. La descente est douloureuse mais je laisse aller et sers les dents à chaque pas.
Fin du premier tour (1h00), je suis dans les temps, mais encore une fois il ne faut pas traîner. Les montées sont toujours aussi difficiles. Je gère, mais c’est vraiment dur.
Je retrouve des couleurs pour finir avec un peu d’allure et en doublant quelques gars.
Sur la dernière ligne droite, je suis bien, c’est bientôt fini.
A 200m de la ligne, Gabriel et Cyprien me rejoignent et on franchit la ligne main dans la main et sourire aux lèvres (j’en avais rêvé de ce moment).
Petite photo avec mes loupios, médaille et on rejoins Béa.
Ouf, que ce fut dur, beaucoup plus dur que Dijon où j’avais fini relativement frais. Là j’ai puisé.
Gros ravitos à l’arrivée où je cède aux coutumes locales : Flammenküche, bière, pâte …
Ca va mieux mais je suis mort.
On regarde les podiums puis on rentre au chalet où nous boirons une dernière bière avec Arnaud du SAS 37 qui finis aux alentours de la 40ème place.
Bilan
Je reviendrai plus tard avec le détail des temps et classements, mais le premire bilan est positif :
* Bonne NAT en 34’45
* Bon vélo (à mon niveau) : 28,7 km/h de moyenne
* Mais mauvaise CAP où j’ai payé cash mon manque d’entraînement à vélo.
* Satisfaction générale, avec toujours ce fichu classement qui modère mon enthousiasme.
* Et enfin un objectif atteint avec une course en 5h57’44s, puis que je visai moins de 6h (avec tout de même quelques doutes sur ma capacité à réaliser cet objectif.
Maintenant récupération avant de se remobiliser pour Dijon le 4 juillet.
Greg
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